Les chamois constituent l'espèce la plus caractéristique des Tatras. Le chamois des Tatras (Rupicapra rupicapra tatrica), représente une sous-espèce du chamois qui vit dans une petite région du nord de la Slovaquie et en Pologne. Le chamois est présent dans toutes les zones montagneuses d’Europe; les Hautes Tatras représentant la limite nord de sa présence. Il vit dans les zones limitrophes des forêts et effectue souvent des migrations saisonnières entre les pentes nues en été et la forêt en hiver. Cet animal appartient à la catégorie des espèces extrêmement menacées.
Depuis 1957, année où l’on a noté la présence de 77 individus, le Parc National des Tatras organise régulièrement un recensement, deux fois par an. Celui du printemps vise à connaître l’accroissement de leur nombre, celui de l’automne relève leur état avant l’arrivée de l’hiver. Les résultats de ces deux recensements nous donnent un aperçu sur le développement de la population des chamois dans les Tatras. Le plus grand nombre de chamois a été enregistré dans les années 1964 – 1965 où il y avait 1000 chamois sur les pentes des Tatras slovaques. Par contre, à la fin des années 90 du siècle dernier, leur nombre s’est réduit à 200 individus.
Lors du dernier recensement printanier des chamois, qui a été effectué le 30 juin dernier sur les deux versants des Hautes Tatras, côté slovaque et polonais, la stabilité de la population de cet endemit précieux slovaque des Tatras a été confirmé. Le jour du recensemment, les conditions climatiques étaient très favorables. Le nombre de la population a augmenté par rapport à l’année dernière. Les spécialistes considèrent leur population saine et stable. Sur tout le territoire du Parc national des Tatras, on a recensé 1232 chamois, ce qui représente par rapport au recensemment du printemps 2015, 125 individus de plus. Le nombre de nouveaux-nés a été de 165. Sur le côté slovaque des Tatras on a recensé 847 chamois dont 87 petits. Sur le côté polonais, il y avait 385 chamois dont 78 petits.
Ces animaux sont menacés par les prédateurs comme le lynx, l’ours ou l’aigle, néanmoins, des dommages considérables sont causés par la présence de l’homme, le mouvement des touristes en dehors des sentiers balisés et par les activités des braconniers.
