La présidente a évoqué le souvenir de feu Viktor Fajnberg, qui s'est prononcé contre l'occupation de Bratislava en 1968.
« Viktor Fajnberg et ses amis ont clairement manifesté que la liberté humaine universelle représentait pour eux une valeur supérieure à leur propre destin individuel. Ils savaient qu'ils seraient sévèrement punis pour leur acte de bravoure. » Zuzana Čaputová
C'est ce qu'a déclaré la présidente de la République slovaque à propos de la mort de Fajnberg, qui, en tant que membre d'un groupe de huit dissidents, s’était prononcé publiquement contre l'occupation de la Tchécoslovaquie en 1968 sur la Place Rouge de Moscou.
Fajnberg est décédé mardi 3 janvier à l'âge de 91 ans. En août 1968, l'académicien Konstantin Babicky, l'étudiante Tatjana Bajevová, l'écrivaine Natalya Gorbanevská, la philologue Larisa Bogorazová, le poète Vadim Delone, l'ouvrier Vladimir Dremľuga et le mathématicien Pavel Litvinov ont protesté contre l'occupation soviétique en août 1968 sur la Place Rouge à Moscou. Ils ont déployé des affiches avec les inscriptions « Pour notre et votre liberté » et « Ne touchez pas à la Tchécoslovaquie ». Toute l'action a duré environ cinq minutes, après quoi ils ont été détenus par les services secrets soviétiques du KGB. Les dissidents ont ensuite été condamnés à des peines de prison, à l'exil ou internés dans un hôpital psychiatrique.
tasr
