Les employés de la société d'ingénierie Booster Precision Components du village de Beluša, en Slovaquie occidentale, ont entamé une grève brutale jeudi à 6 heures du matin. Ils se sont réunis avant d'occuper les locaux de l'entreprise pour réclamer que leurs exigences soient satisfaites.
Selon le syndicat, environ 90 % des employés de production de l'entreprise ont participé à la grève.
« Les gens sont en colère et veulent avoir un statut équivalent à celui d'une usine comme en Allemagne ou aux Pays-Bas. Ils veulent être correctement payés pour leur travail. Je pense qu'ils le méritent, ils n'en demandent pas tant et ces revendications ne feront pas s'écrouler l'usine. La direction devrait se demander ce qui fera plus de dégâts : une grève ou l'augmentation des salaires des personnes qui travaillent pour eux ? » a déclaré le président du syndicat Emil Machyna, ajoutant que la production dans l'entreprise était pour l'instant à l'arrêt.
Une rencontre syndicat et employeur est prévue. Mais monsieur Machyna prévient : « Nous verrons quelle offre ils nous feront. Mais nous avons clairement indiqué lorsque nous avons quitté la dernière négociation que si une grève était lancée, nous ne renoncerions pas à nos revendications, mais nous les augmenterions. Nous voulons une compensation pour chaque jour de grève. C'est aussi le cas dans d'autres pays », a souligné Machyna.
Les syndicalistes réclament une augmentation du salaire fixe de base de 6 %, le versement des 13e et 14e mois, le versement d'une part variable, d'une prime d'intéressement et d'une assurance retraite complémentaire. Les mesures restrictives de l'employeur se traduisent par une baisse des salaires de 170 euros par mois en moyenne par rapport à 2020.
Tasr
