Des députés de la coalition testés positifs au COVID-19 ont participé au vote sur les modifications de l'état d'urgence. C'est possible grâce au nouveau décret publié par Jan Mikas l'hygiéniste en chef de la République slovaque. L'opposition condamne le décret.
Ce décret permet aux députés, aux ministres ou à la présidente de venir travailler même s'ils sont testés positifs au Covid-19 mais qu'ils n'ont pas de symptômes. Ces députés peuvent siéger au Parlement pour permettre de modifier la Constitution et permettre ainsi au gouvernement de proroger à plusieurs reprises l'état d'urgence.
Cette disposition est critiquée par les partis d'opposition Smer-SD et ĽSNS, ainsi que les députés non-inscrits menés par Peter Pellegrini. Le Premier ministre Igor Matovic rejette les critiques selon lesquelles ce décret introduirait des avantages inappropriés pour les hommes politiques du gouvernement.
Le parti d'opposition Smer-SD envisage de déposer des plaintes pénales contre ces députés positifs au COVID-19 présents à session extraordinaire. Selon Ľuboš Blaha, vice-président du Smer-SD, l'hygiéniste en chef Ján Mikas contribuerait à propager la pandémie et abuserait de son autorité pour protéger le gouvernement. Pour le chef du parti Hlas-SD Peter Pellegrini, l'hygiéniste en chef devrait démissionner.
tasr
