La coalition au pouvoir face à une série d'affaires concernant les mémoires finaux d’études

La coalition au pouvoir fait face à une série d'affaires concernant les mémoires de fin d'études universitaires de ses dirigeants. Après celle de l'ancien président du Parlement Andrej Danko, puis depuis quelques semaines celle de l'actuel président du Parlement Boris Kollár et du ministre de l'Éducation Branislav Gröhling, tous accusés d'avoir plagié en tout ou partie leur mémoire de fin d'études universitaires, c'est au tour du Premier ministre Igor Matovič d'être mis en cause. Selon le journal Dennik N, son mémoire présenté et soutenu en 1998 est entaché d'emprunts à deux livres. Pour le vice-président du Parlement, Juraj Seliga, c'est une grande honte et il se demande : " Est-ce la culture politique que nous voulions ? Est-ce à cela que ressemble la prise de responsabilités ? "Nous ne sommes donc pas allés assez loin", a-t-il ajouté. Matovič en réaction a déclaré qu'en la circonstance si ces transcriptions étaient jugées être un plagiat, son titre universitaire devrait lui être retiré. Il a présenté ses excuses à tous les étudiants honnêtes qui n'ont pas triché pendant leurs études. Aux appels lancés lui demandant de se retirer de ses fonctions de Premier ministre, il a réagi déclarant qu'il le ferait dès qu'il aura réalisé toutes les promesses qu'il a faites au peuple slovaque avant les élections législatives. La Présidente de la République Zuzana Caputova s'est déclarée déçue et attristée devant ces révélations allant à l'encontre de ce que les citoyens attendent de personnalités occupant de hautes fonctions et responsabilités au sein du gouvernement et y exerçant le pouvoir au sommet de l'Etat. Pour eux, les attentes liées aux hommes politiques formant le gouvernement d'Igor Matovic et le premier ministre lui-même restent insatisfaites. "Je désapprouve la tricherie sur un plan général et je ne peux pas prendre en considération que l'on cherche à en atténuer l'importance. Je ne peux que répéter qu'il est de notre devoir à tous de renforcer la confiance des citoyens en la politique ses forces et les institutions. Appliquer ce que nous avons demandé de faire à nos adversaires politiques dans le passé ", a-t-elle déclaré.