Chères concitoyennes, chers concitoyens,
je vous souhaite une après-midi agréable de fête en ce premier de l'an. Je m'adresse à vous en début de cette nouvelle année avec l'espoir que nous partageons tous et qui est également mon vœu à l'adresse de vous tous. Celui que vous soyez en bonne santé et satisfaits de votre vie autant qu'il se peut, entourés de vos proches, que vous vous réjouissiez des petites choses dont est composée notre vie quotidienne. A nous tous je souhaite que chacun d'entre nous sache profiter des opportunités que cette nouvelle année nous apporte, que nous réussissions à construire ensemble une Slovaquie prospère et emplie de succès qui sera un foyer pour chacun d'entre nous. La Slovaquie fête aujourd'hui son 27e anniversaire. Je serais très heureuse si mon premier discours de nouvel dans mes fonctions présidentielles était celui dont nous tous avons tellement besoin : une caresse faite de mots aimables. Mais là, il ne serait pas réaliste. J'espère tout du moins qu'il sera un message d'espoir que chacun parmi nous pourra satisfaire.
Dans la suite de son discours, la cheffe de l'Etat s'est attardé sur l'ambiance qui règne dans la société, celle des conflits personnels qui s'apparentent presqu'à une méthode de travail, des mots que l'on utilise sans se rendre compte de leurs conséquences, des grossièretés et de la manipulation dans le débat public. Elle a évoqué la fatigue, voire la lassitude causées par ces phénomènes, et invité la population à une réflexion : comment continuer à vivre tous ensemble. La Slovaquie, c'est nous tous, a-t-elle dit et chaque personne qui souhaite que la Slovaquie réussisse doit voir en l'autrui son frère, sa sœur, son concitoyen même s'il n'est pas d'accord avec ses opinions.
Pendant l'année qui vient de s'achever, la Slovaquie a vu se dérouler de nombreux évènements qui ont confirmé que nous avons gardé l'esprit de compassion, de la générosité et de l'abnégation. Surtout, quand le malheur a atteint nos concitoyens entraînant la perte de vies et de biens. Le potentiel de participation est en Slovaquie bien plus grand que nous ne le pensions très souvent et il prouve que la Slovaquie est un pays de gens qui sont foncièrement bons. Et ceci est une bonne raison d'être fiers et reconnaissants.
Dans la suite de son discours, la présidente évoque un certain manque de fermeté vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas la loi et dont quelques-uns réussissaient pendant assez longtemps dans notre pays sans être considérés responsables. Elle a cité plusieurs cas qui ont été mis au jour en 2019 et en même temps exprimé l'espoir que le processus d'épuration qui vient d'être entamé portera ses fruits et apportera des réformes nécessaires pour que le droit, la sécurité en matière juridique et l'égalité devant la loi soient valables et les mêmes pour tous sans exception.
Chers concitoyens,
l'année dernière nous a également montré que de nombreux groupes au sein de la population ne mènent pas vraiment une vie digne et décente. J'ai échangé avec des gens qui malgré un travail quotidien dur ont peur de l'avenir. J'ai écouté des femmes qui pendant des années ont subi des violences et n'arrivaient pas à obtenir de l'aide. Avec des citoyens qui vivent depuis leur plus tendre enfance avec un complexe d'infériorité uniquement sur la base de leur appartenance à une minorité ou à cause de la couleur de leur peau. Avec ceux, pour qui avoir de l'eau coulant du robinet ou être sûrs de pouvoir habiter décemment est juste un rêve. Avec des personnes qui sont exclues non pas pour leurs actes mais pour les attributs qu'ils ne peuvent pas eux-mêmes influencer parce que c'est la vie elle-même qui les leur a apportés. Je veux apprécier leur force et leur courage de se battre contre le destin dans des situations qui sont inimaginables pour bon nombre parmi nous. Donner aux autres une chance de vivre une vie digne n'amoindrit en rien la nôtre. Au contraire, inclure ceux qui vivent en marge ou en précarité nous donnera la chance de créer une Slovaquie encore plus prospère économiquement et socialement où tous, nous nous sentirons mieux.
Dans la suite de son discours, la présidente a invité tous les citoyens à faire face aux grands défis qui nous attendent en 2020. En premier lieu, les élections parlementaires pour choisir ceux qui vont représenter la population au parlement. Mener à bien les réformes du secteur de la santé publique, construire un système de soins sur le long termepour lesseniors.
Entreprenons les démarches ambitieuses pour réaliser nos engagements dans le domaine du climat. Nous sommes probablement la dernière génération qui peut les accomplir pour sauver la planète, nous devons donc agir. Prenons soin et protégeons nos forêts, la pureté de l'air et les espèces que nous détruisons par notre activité. Nous entendons souvent que nous sommes un petit pays et ne pouvons pas faire grand-chose. Mais la force des idées, des innovations pour être compétitifs ne dépend pas du nombre d'habitants. Ce qui est sûr c'est qu'elle dépend d'un investissement raisonnable dans l'éducation, dans la science et dans la recherche.
La présidente a encore évoqué la précarité et le manque de logements entre autres pour les jeunes dont notre pays a besoin. Il est nécessaire ne pas oublier le domaine de la culture et celui de la morale dans l'espace publique. Comme elle afait observer, il n'est pas possible de réaliser tous les changements en une année ni pendant une législature. Pour les réaliser, il faut commencer en 2020 par faire les premiers pas, ne pas se laisser décourager par l'ampleur des objectifs qui sont devant nous, se concentrer sur le chemin à emprunter et travailler chacun au mieux dans le secteur dont nous répondons. Les sentiments d'un avenir peu sûr, de peur et de colère que nous ressentons ne doivent pas nous paralyser. Et il nous faut revenir aussi à la confiance vis-à-vis des individus et des institutions. Nombreux ont été ceux qui ont montré qu'ils la méritent. Ce sont des gens qui représentent le plus grand potentiel de notre pays.
Chers concitoyens,
n'oublions pas que nous avons des raisons d'être fiers. Dans de nombreux domaines, la Slovaquie réussit, nous sommes un partenaire stable et respecté à l'étranger, beaucoup de nos concitoyens atteignent d'excellents résultat au niveau mondial. Guérissons les maladies de notre jeune démocratie qui sont surtout des carences d'un Etat de droit et profitons pleinement du potentiel que notre Slovaquie possède. Ensemble, en coopérant, en gardant la variété des opinions et des attitudes, avec le respect de la vérité et de l'humanité. Que l'année 2020 devienne une année des opportunités pleinement saisiesetmises en œuvre.
Nous y arriverons.